Nous quittons la marina de LEIXOES vers 10heures en prenant le bus 507 vers le centre ville proche du quartier historique. Les indications de la capitainerie sont bienvenues pour une heure de transport en commun (bus). Ce fut moins évident de trouver un plan de la ville et nous avons cheminé pendant plus d’une heure et demi à l’aveugle dans les rues avant de trouver, oh miracle, un office de tourisme qui nous fournisse le précieux parchemin.

La ballade commence par les hauteurs de la ville ou se trouve la cathédrale construite en style roman au XII° siècle.

  La cathédrale de PORTO

L’origine de PORTO est reliée à MORRO DA SE, ou l’on identifia des vestiges de l’ancien bourg préhistorique qui domine le DOURO. Le développement de l’activité commerciale conduit à une urbanisation progressive des rives et, dans la deuxième partie du XIV° siècle le bourg fut enveloppé d’une deuxième enceinte.Au cours des XVII et XVIII° siècle la ville ressemble à un chantier d’artiste allant de pair avec son expansion économique. En fin de ce XVIII ° siècle la ville subit de grandes transformations urbaines avec la rénovation de la place de RIBEIRA et la percement de nouvelles rues sur la rive nord du DOURO. Sur la rive sud se développent les caves de PORTO dont le commerce enrichit la ville et font sa renommée.

 Une ruelle typique du vieux quartier médiéval de PORTO

Là où il y a commerce, en ce siècle, l’influence anglaise apparait fortement. Ce sont eux qui vont faire la renommée du vin de PORTO dans le monde (le nom des marques en témoigne)Nous nous baladons dans le vieux quartier et ses ruelles piétonnes en descendant des hauteurs vers le fleuve. Sur les quais de la rive droite persistent  les vestiges des anciens remparts de l’époque médiévale. De jolies façades bordent les quais vers le pont  LUIS I qui franchit le fleuve pour rejoindre l’autre rive ou se situent les caves du « PORTO ».

 Les bateaux typiques qui autrefois transportaient les futs de vins de PORTO sur le DOURO

Les quais de la place RIBEIRA

De nombreux petits bateaux, de forme traditionnelle, proposent une heure de navigation sur le fleuve en passant sous les six ponts qui franchissent  le fleuve. Cela se termine par la visite d’une cave avec dégustation de vins de PORTO. Un grand classique du tourisme de masse. Nous nous y prêterons en nous fondant dans la masse des touristes pour la plupart Français.

Cela nous a permis de découvrir des informations qui ont corrigé nos croyances sur ce vin.

Le PORTO s’élabore en interrompant la fermentation avant le quatrième jour par adjonction d’un alcool neutre à 77° (ce qui amène le taux d’alcool du PORTO à environ 20°) ce qui permet de conserver un taux de sucre maximal.

Il existe différents PORTO:

-          Du PORTO blanc toujours élaboré à partir de raisins blancs et qui se divise en trois catégories

• Blanc sec dit « PORTO blanc »
• Blanc doux dit « LACRIMA » le plus courant
• Blanc spécial dit « CACHUCHA » vieilli en fut de chêne comme les rouges

-          Du PORTO rouge toujours élaboré de mélange de cépages locaux rougesLe TAWNY qui est vieilli en petit fut de chêne ce qui lui donne un gout boisé et de fruits rouges secs, il se conserve plus longtemps.

• Le RUBY qui est vieilli en foudre (grande cuve en chêne) et qui a un gout moins boisé et de fruits rouges frais.

-          Depuis deux ans apparait un nouveau PORTO « ROSE » élaboré de la même manière que le RUBY mais en séparant les peaux de la pulpe dans les heures qui suivent le début de la fermentation.

Nous n’avons pas résisté à l’envie d’achat de ce dernier afin de le gouter. Malheureusement nous ne pourrons pas partager avec vous cette expérience.

Nous avons terminé notre tour de ville par un retour en « métro » qui ressemble plus au  tram que nous connaissons dans nos villes.

 Le pont qui franchit le DOURO a été construit à la fin du 19° siècle par un élève de Gustave EIFFEL. L’autre  suivant en remontant le fleuve, de même type, a été lui construit par le maitre.

Une vue des jolies façades au bord du fleuve le long des quais vers la place de RIBEIRA

La gare de SAO BENTO avec ses décors « azulejo » (carreaux vernissés comme matériels de revêtement de façades de la ville de PORTO).

 Les azuléjos existent depuis le 19° siècle, les derniers ont été réalisés en 1987. 

voici le lien si vous voulez accéder aux autres photos sur l'album sur PICASA  

"https://picasaweb.google.com/108589148885758273133/PORTO?authuser=0&authkey=Gv1sRgCMzLtp38lqH7oAE&feat=embedwebsite"><img

Nous partons ce matin du 19 septembre de Vigo en direction de PORTO.

Nous prenons la passe sud et laissons les iles CIES à tribord.

Nous avons 73 NM devant nous pour arriver à PORTO à la nuit tombante, soit environ 12 heures de navigation avec un vent portant de 10 à 18 nœuds. Ce sera le cas toute la journée. Le vent arrière nous pousse à une vitesse de 6 à 7 nœuds et nous tangonons le génois, pas de mer ce qui est confortable pour notre repas de midi.

Dans l’après midi le vent monte un peu et nous permet une moyenne de 8 nœuds. Ça file bon train!

Nous rencontrons un premier dauphin qui nous fait une belle parade et il nous gratifie de beaux sauts hors de l’eau. Nous ne sommes pas équipés pour  faire des photos. Dommage !

Heureusement une heure plus tard il reviendra avec toute sa bande pour jouer dans l’étrave du bateau une heure durant.

Nous ferons quelques photos de cette fête, mais ce n’est pas facile tant ils nagent rapidement.

Le reste de notre navigation vers PORTO sera cool et sans histoire. Nous accostons dans la marina de LEIXOES au nord de la ville de PORTO vers 20heures. Nous serons à table vers 9 heures soit à 8, heure locale.

Demain nous prévoyons de prendre le bus ou le métro (qui ressemble plus à un tram) pour une visite touristique de la ville de PORTO.

Nous vous raconterons cela dans la rubrique « un peu de tourisme »

Ce matin au réveil (21/09) une surprise, temps londonien sur le port

Nous envisageons de partir le 22 septembre vers la ville de NAZARE (100 NM) qui se situe au nord de LISBONNE.

Départ le 17 09 à 10 heures pour 135 NM soit environ 20 à 24 heures de mer. La météo est favorable pour les  17 et 18 septembre mais un coup de vent est prévu pour le 19/20 septembre ce qui nous laisse le temps d’arriver.

Nous faisons un dernier coucou  à la tour d’HERCULE qui veille sur l’entrée de la baie (RIA de La COROGNE)

Une journée et une nuit « cool » avec un vent moyen de 18 à 20 nœuds dans le dos.

Cette descente vers VIGO nous a permis de déjeuner à table dans notre jardin marin qu’est le cockpit avec vue imprenable sur la mer. Itou le soir pour le diner malgré un couchér de soleil voilé. Nous constatons qu’il nous manque une lumière pour nos soupers au clair de lune.

L’arrivée sur Vigo (à 6 heures du matin) encore dans la nuit, s’est bien déroulée malgré notre méconnaissance de l’approche par le nord en contournant les iles CIES du parc national des iles atlantiques de GALICE.

D'abord nous nous sommes mis à couple, et ensuite avons négocié un échange de bateau .Heureusement nous ne pourrons arriver à un arrangement avec le capitaine de cet immeuble des mers.

Nous nous sommes décidés ensuite pour l’ancienne marina  du Real club Nautico de Vigo en plein centre de la vieille ville qui bénéficie d’un complexe avec SPA et autres agréments.

Bien nous en pris, car l’accueil que l’on nous a réservé a été extrêmement  chaleureux, gentil et serviable. Comme si nous retrouvions des amis de longue date. Pour exemple lorsque nous avons expliqué qu’il était dommage de manquer d’éclairage pour nos « tête à tête » crépusculaires le capitaine a requis un de ses hommes pour nous conduire en voiture dans une marina de l’autre coté de la ville ou il savait que nous serions satisfaits dans notre quête. (Nota : le retour en voiture nous fut assuré avec le tour de ville en prime). La capitainerie de La ROCHELLE devrait faire un stage de remise à niveau pour l’accueil.

 Le tout (SPA, Piscine, salle de gym et le tennis) pour tous avec 29 euros par bateau ?... Une escale recommandable à tous les «  voileux ».

Dans notre navigation nous n'avons pas croisé de sirène. Dans notre tour de ville nous avons rétrouvé celle-ci au détour d'un carrefour. Elle symbolise la ville ainsi que l'olivier.(voir article prochain dans la rubrique "un peu de tourisme";

Perspective de ballades en ville pour l’après midi de ce samedi et dimanche matin visite du vieux quartier de BOUZAS très animé avec bars à tapas. Nous vous raconterons cette virée dans un article sous la rubrique nouvelle intitulée « UN PEU DE TOURISME ».

Ce n'est pas la peine de faire comme Ullysse un long voyage ,pour retrouver les mêmes calvaires qu'au départ.

Il est vrai que Galice et Bretagne sont des cousins Celtiques

Départ programmé vers PORTO lundi 19/09 à l’aube en prévision d’une « NAV » d’une douzaine  d’heures afin d’arriver le soir à la tombée du jour.

EN ROUTE

Nous avons donc quitté La Rochelle le lundi 12/09 au matin, avec une météo moyenne compte tenu de la queue de la dépression des jours précédents.

Les tours jumelles, de l’entrée du vieux port, étaient toujours debout le 12 pour notre départ ;( Humour douteux certes mais je n’ai pas résisté)

 La traversée du golfe vers La Corogne a été comme d’ordinaire un peu sportive ; Nous étions prévenus par la météo douteuse, mais depuis 20 jours nous attendions ce moment avec une certaine hâte, qu’une attente complémentaire semblait insupportable.

 Donc départ avec 20 nœuds vent debout. Cela nous a offert quelques heures de test moteur pour passer « CHASSIRON » (pointe Nord/ouest d’Oléron) puis quelques bords un peu secoués par une mer formée d’ouest.

Le vent ? Dans la journée du 13 il a opéré un 180° d’ouest qu’il était, pour venir d’est. Nous étions donc poussés par ce vent. Grand voile et grand génois tangoné nous permirent une belle moyenne dans la journée et la nuit.

Le 14 au matin les choses se gâtent avec un vent qui monte à 25 puis 30 nœuds. Un premier ris puis un deuxième en fin d’après midi. De belles pointes à plus de 10.5 nœuds et un peu plus au surf dans la vague. La soirée du 14 au 15 fut franchement plus sportive avec un troisième ris pour 40 nœuds « dans le cul ». Nous arrivions en vue des cotes espagnoles.

A ce moment une belle surprise ! Deux attaches sur les coulisseaux du rail de grand voile ont cédé laissant flotter le haut de la voile. Bonjour la réparation ! Avec un vent et une houle importante. Mais pas de frayeur cher lecteur l’arrivée au milieu de la nuit s’est faite dans de bonnes conditions. Pas de dégâts ni de bobos,

Nous voici donc a La COROGNE, presque, puisque nous décidons de relâcher au fond de la baie sur la « RIA » de BETANZOS dans la marina de FONTAN –SADA. C’est plus sympatique comme ambiance et moins « select » que la marina de la « grande ville ». 

 Malheureusement pas de temps pour le tourisme, mais la ville ancien port de pèche autrefois très actif n’a que peu d’attrait touristique, même si la ville de SADA rénove et fait des efforts pour le tourisme.

Pour nous l’accueil est parfait pour l’avitaillement, l’essence et puis la gentillesse est au rendez-vous pour régler les petits détails et faire le gasoil.

Départ vers le sud dans les deux jours (toujours une météo « chaleureuse » sur la pointe Finisterre).

Le départ

Le départ enfin !

Depuis  le 15 aout, après la sortie d’Atanua de l’eau pour son check up, les nouvelles se sont succédées en soufflant le chaud et le froid.

D’abord les nouvelles étaient bonnes : pas de problèmes sur l’accastillage et les modifications pour plus de confort de manœuvres ont été faites. Nous avons opté pour un tangon pour les perspectives des longs bords de portant dans les alizés ;

Le problème de fonctionnement du propulseur posé nécessitait la dépose pour un retour en atelier afin de déterminer la cause du disfonctionnement. Cette perspective, compte tenu de la période de vacances et de la fermeture de l’usine jusqu’au 29 ( fournitures des pièces), impliquait un décalage de notre départ du 22/23 aout d’au moins une semaine, soit vers le 4/5 septembre (donc après les grandes marées).

Dommage, car cela raccourcissait notre ballade touristique sur les cotes espagnoles et portugaises telle que nous l’avions envisagée. Après débat avec le chantier GRASSI nous avons considéré que ces quelques jours permetent de partir avec notre propulseur ce qui préservait la sécurité des manœuvres de port. Ainsi fut fait, et la dépose pour le 25 afin de retourner l’ensemble à l’usine pour le 29 aout réalisée. Oh ! Surprise, après dépose il fut constaté qu’une pièce avait été mal remontée par le réparateur sur le port du CROUESTY, ce qui empêchait la descente complète du propulseur.

Superbe nouvelle, nous permettant de confirmer avec plus de certitude le départ vers le 3 ou 4 septembre et ainsi de confirmer à tous ce départ. Mal nous en pris, le 29 le chantier nous appelait pour le problème de fuite sur l’inverseur que nous avions signalé. Le chantier GRASSI avait enfin une réponse à ce problème après avoir déposé l’ensemble puis l’avoir fait analyser par le concessionnaire du constructeur.

Ce lundi 29 aout, le verdict tombe. C’est un problème d’axe d’accouplement coté moteur et de son joint qui est la cause de cette fuite. Pour rappel cet inverseur a été remis en état en 2010. Il faut donc remettre en cause cette intervention. Cette mise en cause revient à faire expertiser, évidement contre expertiser, puis se diriger vers une bataille d’experts, avant de pouvoir réparer. Cela revient surtout à ne pas pouvoir partir avant un mois ou deux, ce qui remet en cause le voyage en lui-même.

Mais grâce à l’efficacité de notre courtier d’assurances  Geoffroy DE LASSEE (protection juridique) représentant GROUPAMA, pour la prise en charge du dossier qui permit la désignation rapide de l’expert, la  diligence de ce dernier intervenant dans la journée, puis, également (encore !!) Mr Jean Paul CAPRON et son équipe pour l’efficacité mise à traiter le dossier, un accord a donc été rapidement trouvé pour remplacer l’inverseur défectueux et en conservant l’ancien pour satisfaire les exigences d’expertise ; ce qui nous permet un départ dans les délais raisonnables.

Un grand merci à tous les intervenants :

-          Mr Geoffroy De LASSE et ses collaborateurs des assurances DE LASSEE

-           Mr BRISACIER et son cabinet d’expertise

-          Le chantier GRASSI en son personnel (Mathias et Eric en particulier) et Damien d’électricité marine

qui nous ont permis de continuer le rêve.

Mais c’est un ouf que nous pousserons seulement au large des cotes espagnoles. Depuis un mois nous tournons un peu en rond et notre plan de navigation se resserre pour retrouver nos amis avant le 3 octobre à MADERE.

Toutefois, il faut rester positif. Cette période d’attente nous a permis de faire quelques ballades et retrouvailles. Cela nous à surtout permis, comme un clin d’œil, d’aller sur les bords de l’ERDRE retrouver Anne et Bertrand lors de la régate (Voile-Aviron) organisée autour de la fête du Jazz à Nantes.

 Voila les dernières péripéties.

Prochains articles aux abords des cotes espagnoles sur la route de MADERE.