LA GUADELOUPE

Courte navigation d'un peu plus de quatre heures pour les 28 MN qui séparent Marie Galante de Pointe à Pitre soit une belle moyenne de 7 nœuds effectuée par un vent de 25 nœuds par le travers.

Une journée pluvieuse nous accueille lorsque nous arrivons dans la marina de POINTE A PITRE ou nous avons réservé une place sur le ponton visiteurs. Les mariniers du port sont présents sur le plan d'eau pour nous aider avec gentillesse lors de notre appontement. Cela nous réconforte après l'accueil qui nous a été réservé en Martinique.

AMANEI qui est arrivé avant nous attend pour "APERO" et nous a préparé le repas. Super idée et accueil en Guadeloupe ou nous retrouvons d'autres bateaux croisés lors des mois précédents (FAROUELL3, TE ARA et GEM).

Avant de partir de Marie Galante , Annie est passée sur marché aux poissons dès le retour des pécheurs. Les poissons perroquets péchés et achetés le matin seront partagés avec AMANEI et dans notre assiette le soir.

Nous décidons de louer pour 2/3 jours une voiture pour jouer un peu les touristes en visitant grande terre et basse terre les deux iles de la Guadeloupe séparées par la rivière salée que nous envisageons de prendre pour prolonger vers ANTIGUA dans les prochains jours .

1^er jour Visite de Grande terre

Nous partons en voiture visiter le sud de Grande Terre. D'abord Gosier et son Îlet, puis la jolie plage de Ste Anne et son petit marché artisanal lors de la pose café.

A Saint François la plage est tentante mais il fait déjà  très chaud, il est midi et nous partons à la recherche du resto « les pieds dans l’eau » réputé pour ses langoustes d’après le routard dont dispose Nadine.  Après un petit punch et les acras, la langouste est délicieuse et parfaite ( le homard nous en parlerons lors ne notre retour en terre bretonne).

Après ce repas de langouste, somme tout habituel ici, Nous partons vers la pointe des châteaux située à l' extrémité Est  de l’ile. Le site nous fait penser à la pointe des Poulains à Belle Ile en mer et le temps avec un crachin typique "BRETON" et une forte houle qui s'écrase violement sur les roches ajoute à notre souvenir de Belle ile "la chaleur en plus ou le  froid en moins c’est  vous qui voyez" aux dires de nos amis d'AMANEI qui sont des méditerranéens!

Nous remontons vers le nord en direction de la bourgade "le Moule" ancienne ville portuaire de l'ile mais qui est  assez décrépie et en ce dimanche et ressemble à une ville fantôme. L'architecture nous rappelle quand même qu'il existe en Guadeloupe une très forte communauté Indienne issue  principalement de Pondichéry.

Nous ferons ensuite une incursion dans l’intérieur  vers les Grands Fonds  qui présentent une géologie  vallonnée tout à fait différente  des zones côtières.

De retour vers Pointe a Pitre nous passons par rivière salée pour voir les  ponts ouvrants qui l’enjambent et connaitre le passage à emprunter pour notre navigation vers Antigua. Ce passage est seulement possible pour des bateaux de faible tirant d'eau (moins de 1.80metres) comme ATANUA et évite une longue navigation de contournement de basse terre a partir de Pointe à Pitre.

2^ème jour

En route pour Basse terre par la route dite de "La Traversée" qui relie d'est en ouest Basse terre. Nous passons a nouveau "Rivière salée" par le second pont reliant "grande Terre" et "Basse terre" par la nationale n°1 à quatre voies. nous passons par le col au nom évocateur des "deux mamelles "et un arrêt à la cascade aux écrevisses (note: il n'y a jamais eu d'écrevisses parait il !

Cette route arrive sur la cote ouest près de la bourgade de Mahaut. Nous prenons la direction du sud vers des coins qui évoquent leur implantation comme "Pigeon", "trois tortues", en passant par "Bouillante" et "vieux Habitants". Après la pause café et la visite des boutiques d'artisanat nous bifurquons vers  "La GRIVELIERE" ancienne habitation ou l'on produisait du café et qui aujourd'hui est en rénovation et transformée en maison de l'histoire de la culture du café en Guadeloupe. La route est étroite, difficile avec des pentes à plus de 10% que le moteur de notre Honda ne peut gravir qu'en 1^ere.

La visite est intéressante avec l'évocation de l'esclavage que nécessite cette culture. Nous déjeunons sur place enfin presque car la visite est à 14 h et il nous faut faire demi tour et reprendre la route tortueuse puis remonter pour la visite; Bref nous ferons trois fois cette petite route délicate dans des décors de foret tropicale conservée et sauvage.

Nous prenons un peu de temps pour circuler dans la ville de Basse Terre qui est la capitale administrative de la Guadeloupe (Pointe à Pitre étant la capitale économique qui est située sur "Grande Terre") puis nous prenons la route de la cote et faisons quelques arrêts photos et plage en passant par "TROIS RIVIERES", "CAPESTERRE BELLE EAU" et "GOYAVE". Nous sommes à POINTE A PITRE en fin de journée et prenons le temps de circuler dans les rues étroites de la vielle ville et des vieux quartiers dont certains portent les stigmates de la crise avec beaucoup de maisons délabrées ou à l'abandon.

De retour à la marina nous décidons de conserver la voiture en espérant que le temps s'améliore et projetons de monter à la SOUFRIERE voir les fumeroles et jets de vapeurs soufrées.

Demain donc escalade vers le sommet de la Guadeloupe!

3^ème jours

Nous partons de très bonne heure car les guides nous persuadent d'effectuer l'ascension de bon matin pour éviter la chaleur et le soleil. Nous avons bien fait car il pleut abondamment et un vent à décorner n'importe quel marin souffle et aère nos odeurs corporelles de sueur normalement dues à la transpiration sous ce soleil tropical. Après le premier tronçon Didier s'envole dans une arabesque qui le fracasse à terre.

Le vent souffle de plus belle et se marre en sifflant dans les feuillages. En levant la tête il n'y a que des nuages mais pas de sommet. Encore plus d'une heure à braver la tourmente des nuages et de la pluie. Quid des fumeroles dans cette débauche de vent? Finalement nous renonçons et faisons demi tour.

Reprenant la voiture nous décidons de nous diriger vers le nord de l'ile. Un arrêt chez "Le MAMBO" un "LOLO" qui prépare une cuisine locale dont les fameuses cotes façon "DOUDOU". Le punch est offert à l'arrivée et au départ. Bonjour les dégâts, tout le monde dort et cuve dans la voiture (oui oui le soleil nous tape dessus maintenant)

Comme promenade digestive nous marquons une pose pour visiter le jardin botanique de DESHAIES. Ce magnifique endroit est l'ancienne propriété de COLUCHE qui aujourd'hui est ouverte au public. Il est dommage que la saison ne permette pas beaucoup de fleurs, mais il y a de magnifiques arbres dont l'arbre a COLUCHE sur lequel il aimait s'installer sur une plateforme aménagée d'où, un "ti-punch" en main, il contemplait le coucher de soleil. Pour l'histoire sa maison a été détruite en septembre1989 par le cyclone "HUGO" et vient d'être reconstruite.

La promenade se termine vers 16h et décidons un retour par la route côtière du nord de "basse terre"; Une précision "basse terre est l'ile la plus vallonnée alors que "Grande terre" est la plus plate? Comme pour les saintes ce n'est pas le profil des iles qui définit la terminologie mais plus simplement définit celle qui est au vent ou sous le vent des vents dominants, généralement d'Est. Ainsi pour la Guadeloupe Grande Terre (ou terre d'en haut) est au vent et Basse terre(terre d'en bas) sous le vent parce que située plus à l'est et donc aux vents dominants.

Demain journée repos pour les préparatifs de notre départ pour ANTIGUA jeudi. La météo nous prévoit une grosse mer avec des creux de 2.5/3 mètres et des rafales de 30/35 nœuds dans les canaux séparant les iles. Nous verrons donc cela demain en prévoyant une escale au mouillage de DESHAIES avant de traversée vers ANTIGUA. Car nous avons découvert par le pus grand des hasards que nous ne pouvons passer par La "RIVIERE SALEE". Cela allonge notre route de 50 nautiques!!!

Nous devons en effet descendre vers "trois rivières" en longeant la cote pour faire le tour de "basse terre" par le sud et remonter ensuite vers le nord. La surprise de la fermeture au 1^er janvier de l'ouverture des ponts par la DDE et ce, bien sur, sans prévenir qui que ce soit, nous prend de court.

On retrouve le "bordel" des administrations qui se foutent du monde. Bref encore une bonne publicité pour nous Français auprès des navigateurs étrangers. Tout va bien et merci pour l'attention de la direction départementale de l'équipement. Nous savons que nos impôts sont savamment utilisés pour le bien de nos fonctionnaires!! Mais qui peut croire le contraire.