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ILES DU SALUT - GUYANNE
Nous arrivons aux iles du salut le 24 mars après 80 heures de mer pour parcourir les 450 MN entre notre dernier mouillage à l’embouchure de l’amazone.
Nous consacrons deux heures pour récupérer une barque de jeunes pécheurs qui dérivaient avec leur moteur en panne. Nous les prenons en remorque pour les rapprocher de leur village en étant vigilant sur les hauts fonds qui l’entoure.
Une navigation sportive le premier jour sur une mer compliquée entre courant du fleuve et houle venant de la mer qui se croisent sur les hauts fonds du plateau continental qui se prolonge très au large de l’embouchure. Nous trouvons en fin de journée le courant océanique qui remonte vers le nord en direction du Venezuela. Nous avons la chance d’un vent portant qui nous pousse.
Nous avons pris le parti de naviguer avec les courants sur les hauts fonds entre les lignes des 15 et 25 mètres. Situation la plus rapide mais au risque de croiser les barques non signalées et non éclairées des pécheurs brésiliens. Grand besoin de vigilance en particulier la nuit.
Nous parcourons 190 puis 185 MN les deux premières 24 heures (Ca file). Des difficultés à passer le fameux CABO NORTE avec des courants de 3 à 4 nœuds par le travers qui poussent à la cote ( nous aurons plus de 35° de dérive). Nous entendrons par VHF , l’accident du bateau AMANEI (qui à navigué avec nous lors de notre périple transamazonien) qui à percuté un bateau de pèche arrêté non éclairé et dont l’équipage dormait.
Le reste de notre navigation sera plus calme et nous finirons les 25 derniers miles au moteur faute de vent.
Nous arrivons à notre mouillage aux iles du salut en plein nuit. Le fond est peu stable et un courant très fort entre l’ile royale et l’ile saint joseph rend ce mouillage délicat. Nous le reprendrons 3 fois et nous déplacerons le lendemain matin pour enfin être assuré.
Nous retrouvons des bateaux français déjà rencontrés et qui étaient avec nous sur l’amazone.
En route pour un peu d’histoire de notre beau pays et la turpitude du système répressif du bagne installé sur les iles et sur Cayenne et KOUROU. Nous rencontrons Mr Colin qui fait office de guide sur l’ile royale.
Il nous consacrera près de quatre heures pour visiter les recoins du bagne puis ensuite nous montrer les archives qui ont été accumulées et avec lesquelles il a constitue un petit musée fort intéressant sur l’histoire (et petites histoires) et l’organisation du Bagne.
Le lendemain nous prenons l’annexe d’ATANUA pour aller sur l’ile st JOSEPH qui aujourd’hui est restée en l’état depuis l’abandon du bagne.
Seul un légionnaire assure la garde de l’ile qui appartient désormais au centre spatial.
Nous n’avons pas pu assister au tir du 24 MARS sur la base de lancement. Notre arrivée ne pouvait se faire que le lendemain car les iles sont en zone d’exclusion et l’on ne peut pas y être au moment d’un lancement. Pour certains qui se trouvaient sur Cayenne il semble que ce fut impressionnant. Mais nous n’avions aucune envie de relâcher sur Cayenne dont la réputation d’insécurité n’est pas à faire
Le départ sera pour le 26 mars en direction du SURINAME avec une escale dans la capitale PARAMARIBO ce qui nous permettra de faire des provisions de frais sans passer par KOUROU dont l’arrivée et le mouillage sont compliqués à l’embouchure du MARONI.
Tags : l’ile, courant, iles, fond, heures
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Commentaires
Content d'avoir à nouveau de vos nouvelles. Le récit est passionnant. Profitez bien. N'oubliez pas trops la civilisation, le retour sera moin dur.
Bises à vous deux.