• De DAKHAL vers DAKAR

    Nous voici sur le départ du mouillage inconfortable dans la baie de Dakhla.

    Après un court moment de moteur nous sommes plein vent arrière et nous hissons le  génois seul par un vent de 20 nœuds  qui nous pousse à près de 8.5 nœuds plein ouest ; moment agréable et confortable car la petite houle d’est laisse le bateau bien à plat.

    A la sortie nous piquons plein sud au 185°, ce qui nous met grand largue, l’allure préférée d’ATANUA. C a file plein vent à une vitesse régulière de 8.5 nœuds.

    En début de nuit le vent forcit vers 25 à 27 nœuds avec de survente à 30. ATANUA file, file, et décidons de réduire la voilure Les vagues sur notre arrière  nous permettent des surfs impressionnants qui  font grincer  et vibrer le bateau, dans ces surfs notre vitesse atteint régulièrement 10 à 11, nous verrons  même sur le compteur des marques de 13.2 et 13.5 nœuds de vitesse ! Impressionnant !

    La nuit de repos  sera courte dans ces conditions  météo. Au matin le vent mollit légèrement et prend une direction franchement nord. Cela nous permet de tangoner le génois et conserver notre vitesse moyenne de 8.5 nœuds ; Nous nous étonnons de rester au contact de bateaux plus grands et de catamarans, Nous aurons abattu 189 Mn en 24 heures ; sans être un exploit cela fait plaisir

    La journée sera tranquille avec un vent stable en force et direction, puis selon l’habitude pendant cette navigation le vent tourne N/NE et fraichit légèrement. Nous réduisons la voilure pour nous préparer une nuit plus calme que la précédente, car avec ce rythme nous avons une prévision d’arrivée vers 2h du matin ce qui n’a pas d’intérêt. Une moyenne raisonnable et plus cool de 7.5 nœuds nous fait arriver au lever du soleil sur Dakar.

    De DAKHAL vers DAKAR

    NOS AMIS LES DAUPHINS

    Ce troisième jour la vent faiblit au environ de 18/20 nœuds (super cool) mais notre moyenne tombe à 7.3 nœuds, allure tranquille de retraité ; toutes voiles dehors vers Dakar. Mais dans la journée la météo change ses habitudes et vers 19 heures le vent tombe à 5 nœuds réels, plein nord, ce qui baisse notre vitesse à 3 nœuds avec la houle résiduelle qui nous arrive de trois quart arrière qui nous berce et fait battre la grand voile. Gare aux empannages comme cela nous est arrivé la nuit précédente.

    De DAKHAL vers DAKAR

    Nous avons raté deux belles touches qui se sont sauvées avec la totalité du fil de pêche. Nous avons réussi toutefois à capturer des suicidaires.

    Compte tenu de notre charge de batterie en déficit avec la consommation du congélateur et de l’inconfort, un peu de moteur serait le bienvenu (tant pis pour les puristes de la voile).

    De DAKHAL vers DAKAR

    Passager clandestin pour la nuit

    Nous démarrons le moteur et entamons la manœuvre pour affaler les voiles et refaire le cap pour quelques heures vers Dakar. La manœuvre terminée nous remettons les gaz, et oh ! Surprise nous restons plantés sans propulsion. Un rapide diagnostique moteur pour constater que tout fonctionne coté moteur. La seule solution reste : plus d’hélice !!! Est-ce possible de perdre son hélice qui vient d’être chargée il y a deux mois ? Question qui va nous tarauder pendant le reste de la navigation car impossible de vérifier  de nuit et en pleine met.

    De DAKHAL vers DAKAR

    Les sauterelles nous envahissent à l'arrivée sur Dakar

    Nous voici à remettre les voiles et nous faire balloter pour la nuit, car le vent baisse, baisse pour atteindre la vitesse folle de 1.9 nœud arrière, juste de quoi nous empêcher de retourner au Maroc  en marche arrière. Notre prévision d’arrivée passe de 15heures à 50 heures soit encore deux jours et surtout deux nuits. Nous envisagerons un remorquage par un catamaran qui fait route à  nos cotés.

    Une tentative vers 1 heure du matin sera faite sans succès. De toute façon il n’y a pas de danger, il nous faut juste un peu de patience pour attendre un peu de vent qui ne manquera pas de venir.

    Il apparaitra vers 5 heures du matin au moment du changement de quart. D’abord une coulée d’air à 4/5 nœud puis 7/8 ce qui nous permet de reprendre route vers notre escale avec la perspective d’arriver en fin de journée. Cela devient plus confortable.

    Eole nous aide et daigne dépasser la visse de 10 nœuds, idéale pour ATANUA. Finalement nous serons au mouillage vers 11 heurs le matin après 96 heures de navigation pour un parcours de 595 Mn.

    Après un court plongeon sous le bateau, le verdict tombe. Notre belle hélice toute neuve repose par plus de 1000 mètres de fond au large des cotes Sénégalaises. Il ne nous plus qu’à chercher (surtout trouver) LA SOLUTION

    Mais cela est une autre histoire pour le prochain épisode.

     

     

     

     

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    marica
    Lundi 7 Novembre 2011 à 07:08

    je vois que le voyage ne manque toujours pas de piquant quand devez vous repartir de dakar? bon courage pour la solution!! abientot des nouvelles gros bisous christine

    2
    JROSE
    Lundi 7 Novembre 2011 à 16:20

    Vous continuez de me faire peur tous les deux. Quel sang-froid ! Meme pas en colère contre ceux qui ont si bien monté l'hélice ! Celà me fait penser à l'hélice du porte- avions Charles De Gaulle. Bon courage.

    James

    3
    marica
    Jeudi 10 Novembre 2011 à 10:10

    pas en colere vite dit. meme plus peur!!!ou etes vous?sur la carte pas encore arrives? ATTENDONS NOUVELLES plein de courage pour la suite christine

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :