ANTIGUA

Nous partons de Pointe à Pitre le 11/01/2013 pour l'ile d'ANTIGUA; Après une enquête minutieuse qui nous fait contacter le conseil régional puis la direction des routes auprès de la préfecture de région nous avons la confirmation de la non ouverture des ponts de rivière salée. Ils ont peur que lors d'une ouverture les vérins ne marchent pas pour les refermer!!!

En coulisse il se dit que c'est une manœuvre pour obtenir des subventions de la métropole et de l'Europe. Le directeur du port manifeste sa rage, car une escale à pointe à Pitre n'a plus d'intérêt. Nous ferons donc, comme tous maintenant, le tour de basse terre ce qui allonge la route vers Antigua de 40 M nautiques soit le double de distance.

LE MOUILLAGE DE DESHAIES ET VUE DE ATANUA

Nous choisissons de faire un mouillage au nord de la cote ouest, à DESHAIES, car la météo est plus clémente le lendemain, samedi 12, et les vagues dans le canal entre la GUADELOUPE et ANTGUA sont de deux mètres au lieu des 3/4 mètres annoncés par le BMS.

Finalement nous faisons une belle navigation avec la chance d'un vent plutôt sud/est qui permet une traversée "bon plein" et une moyenne de 7 nœuds que tiendra ATANUA sans effort toutes voiles dehors malgré 22/25 nœuds de vent et une belle gite.

 Nous sommes à "FALMOUTH" sur Antigua vers 14h. Nous hésitons entre Falmouth et English Harbour pour le mouillage. Nous sollicitons, comme d'autres, la possibilité de prendre un quai pour être à terre. Mais hélas nous sommes ridiculement petit avec nos pauvres 40pieds de longueur, donc pas de place.

La marina et ses monstreux voiliers et vue de "Nelson docks yards"

En effet les trois marinas sont encombrées de "petits navires" dont les 70 mètres de longueur  et plus sont la norme (de l'ordre de 200 pieds). ATANUA pourrait leur servir d'annexe. Il ya des voiliers monstrueux qui dépassent l'imagination avec deux ou trois mats, dont un  avec des mats tournants et orientables pour des voiles auriques sur 4 barres équipées de rails de voiles sur des enrouleurs de mat. Oups! Qui peut avoir de tels moyens financiers pour un tel délire. Ah, j'oubliais de dire que certains sont équipés d'hélicoptère à poste sur le pont. Nous sommes dans la démesure.

Sagement nous choisissons un petit coin pour le mouillage de notre petite barque à l'écart pour ne pas déranger leurs délires de savoir qui a la plus grosse!!!

Vue de FALMOUTH avec ENGLISH Habour en premier plan

Nous visitons "Nelson docks yards" qui à conservé, comme seuls les anglais savent le faire, le charme des vieilles pierres et ses constructions. Nous y ferons nos formalités d'entrée pour la douane et de police. L'accueil est cool et très "BRITISH"

 Le dimanche nous décidons une promenade à pieds en montant au "Fort SHIRLEY HEIGHS" en haut d'une colline qui domine les deux baies refuges des navires Anglais fin 18^eme et de l'amiral NELSON. les vestiges des batteries d'artilleries sont encore présentent.

  Une fête avec musique, avec d'autres batteries, nous attend avec une ambiance très Américaine style "rallye" ou "qui veut épouser sa fille". La musique "Caraïbes" est quand même présente avec le poulet boucané pour se  souvenir que nous sommes sur une ile des caraïbes.

Décision est prise pour une location de voiture afin de faire un tour de l'ile lundi. Nous partons par la cote à l'ouest et ses promesses de grandes plages de sable blanc. Pas de problème le décors "carte postale" est conforme aux photos. Nous faisons un "stop café" dans un endroit aux décors improbables, les pieds dans l'eau et le ressac des vagues pour le son!

Nous remontons ensuite vers le nord et la capitale, Saint John's, en passant par Joly Harbour (autre  marina très selecte) pour faire du change. La capitale est conforme à nos inquiétudes. Le centre est un grand rassemblement de boutiques, plutôt de luxes, qui accueillent les touristes que déversent les bateaux de croisières gigantesques. Nous nous éloignons du centre à la recherche d'un "LOLO" pour déjeuner. Nous y "dégusterons" du poulet cuisine locale.

Après ce repas nous reprenons la route vers la cote nord pour ensuite longer la cote sous le vent qui reste sauvage. Plusieurs haltes pour admirer le paysage et les plages nous emmènent à la pointe Est de l'ile à "DEVIL'S BRIDGE". Il ya peu de vent et de mer, mais l'on sent  que lors de tempête cela doit effectivement être "l'enfer".

DEVIL'S BRIDGE

LE SOUFFLE DU DIABLE SORT DE CE TROU ?

Nous finissons la journée en roue libre pour un retour sur notre base afin d'admirer un magnifique coucher de soleil sur l'le de MONTSERRAT qui se trouve à quelques encablures d'ANTIGUA (environ 25 miles nautiques)

LE COUCHER DU SOLEIL SUR L' ILE DE MONTSERRAT AU LOIN

Après un tel spectacle une pause "apéro s'impose. Demain préparatifs pour un départ vers BARBUDE  l'autre ile de cette l'archipel indépendante.

Un peu de culture

Découverte comme beaucoup d'autre en 1493 par Christophe Colomb, Antigua doit son nom à une église de Séville. Récupérée par les Anglais en 1632, elle ne fut occupée par les Français qu'une brève année entre 1766 et 1767. Cette présence constante des Anglais pendant 3 siècles, fait d'Antigua une ile très britannique. 

Grace à ses abris naturels, dont le plus réputé est English Harbour, l'ile devint le bastion de l'escadre Anglaise des iles sous le vent. De ce repaire, rendu inexpugnable par de nombreux forts d'artillerie, les navires de l'amiral Rodney et plus tard du  célèbre Nelson, pouvaient inquiéter à loisir les possessions Françaises toutes proches. Antigua fut donc l'un des atouts majeurs de la force navale britannique des "WEST INDIES". 

Lors des décisions au parlement Britannique accordant l'indépendance de ses iles dans cette région, il fut décidé que Saint Kits et Nevis deviendrait un état associé en 1967 et Antigua et Barbuda seraient des colonies de ce nouvel état. Une colonie!! d'une ancienne colonie, voila bien une idée très Anglaise! Ce n'est qu'en 1980 que les deux iles (Antigua et Barbuda) obtinrent leur indépendance commune.

LA GUADELOUPE

Courte navigation d'un peu plus de quatre heures pour les 28 MN qui séparent Marie Galante de Pointe à Pitre soit une belle moyenne de 7 nœuds effectuée par un vent de 25 nœuds par le travers.

Une journée pluvieuse nous accueille lorsque nous arrivons dans la marina de POINTE A PITRE ou nous avons réservé une place sur le ponton visiteurs. Les mariniers du port sont présents sur le plan d'eau pour nous aider avec gentillesse lors de notre appontement. Cela nous réconforte après l'accueil qui nous a été réservé en Martinique.

AMANEI qui est arrivé avant nous attend pour "APERO" et nous a préparé le repas. Super idée et accueil en Guadeloupe ou nous retrouvons d'autres bateaux croisés lors des mois précédents (FAROUELL3, TE ARA et GEM).

Avant de partir de Marie Galante , Annie est passée sur marché aux poissons dès le retour des pécheurs. Les poissons perroquets péchés et achetés le matin seront partagés avec AMANEI et dans notre assiette le soir.

Nous décidons de louer pour 2/3 jours une voiture pour jouer un peu les touristes en visitant grande terre et basse terre les deux iles de la Guadeloupe séparées par la rivière salée que nous envisageons de prendre pour prolonger vers ANTIGUA dans les prochains jours .

1^er jour Visite de Grande terre

Nous partons en voiture visiter le sud de Grande Terre. D'abord Gosier et son Îlet, puis la jolie plage de Ste Anne et son petit marché artisanal lors de la pose café.

A Saint François la plage est tentante mais il fait déjà  très chaud, il est midi et nous partons à la recherche du resto « les pieds dans l’eau » réputé pour ses langoustes d’après le routard dont dispose Nadine.  Après un petit punch et les acras, la langouste est délicieuse et parfaite ( le homard nous en parlerons lors ne notre retour en terre bretonne).

Après ce repas de langouste, somme tout habituel ici, Nous partons vers la pointe des châteaux située à l' extrémité Est  de l’ile. Le site nous fait penser à la pointe des Poulains à Belle Ile en mer et le temps avec un crachin typique "BRETON" et une forte houle qui s'écrase violement sur les roches ajoute à notre souvenir de Belle ile "la chaleur en plus ou le  froid en moins c’est  vous qui voyez" aux dires de nos amis d'AMANEI qui sont des méditerranéens!

Nous remontons vers le nord en direction de la bourgade "le Moule" ancienne ville portuaire de l'ile mais qui est  assez décrépie et en ce dimanche et ressemble à une ville fantôme. L'architecture nous rappelle quand même qu'il existe en Guadeloupe une très forte communauté Indienne issue  principalement de Pondichéry.

Nous ferons ensuite une incursion dans l’intérieur  vers les Grands Fonds  qui présentent une géologie  vallonnée tout à fait différente  des zones côtières.

De retour vers Pointe a Pitre nous passons par rivière salée pour voir les  ponts ouvrants qui l’enjambent et connaitre le passage à emprunter pour notre navigation vers Antigua. Ce passage est seulement possible pour des bateaux de faible tirant d'eau (moins de 1.80metres) comme ATANUA et évite une longue navigation de contournement de basse terre a partir de Pointe à Pitre.

2^ème jour

En route pour Basse terre par la route dite de "La Traversée" qui relie d'est en ouest Basse terre. Nous passons a nouveau "Rivière salée" par le second pont reliant "grande Terre" et "Basse terre" par la nationale n°1 à quatre voies. nous passons par le col au nom évocateur des "deux mamelles "et un arrêt à la cascade aux écrevisses (note: il n'y a jamais eu d'écrevisses parait il !

Cette route arrive sur la cote ouest près de la bourgade de Mahaut. Nous prenons la direction du sud vers des coins qui évoquent leur implantation comme "Pigeon", "trois tortues", en passant par "Bouillante" et "vieux Habitants". Après la pause café et la visite des boutiques d'artisanat nous bifurquons vers  "La GRIVELIERE" ancienne habitation ou l'on produisait du café et qui aujourd'hui est en rénovation et transformée en maison de l'histoire de la culture du café en Guadeloupe. La route est étroite, difficile avec des pentes à plus de 10% que le moteur de notre Honda ne peut gravir qu'en 1^ere.

La visite est intéressante avec l'évocation de l'esclavage que nécessite cette culture. Nous déjeunons sur place enfin presque car la visite est à 14 h et il nous faut faire demi tour et reprendre la route tortueuse puis remonter pour la visite; Bref nous ferons trois fois cette petite route délicate dans des décors de foret tropicale conservée et sauvage.

Nous prenons un peu de temps pour circuler dans la ville de Basse Terre qui est la capitale administrative de la Guadeloupe (Pointe à Pitre étant la capitale économique qui est située sur "Grande Terre") puis nous prenons la route de la cote et faisons quelques arrêts photos et plage en passant par "TROIS RIVIERES", "CAPESTERRE BELLE EAU" et "GOYAVE". Nous sommes à POINTE A PITRE en fin de journée et prenons le temps de circuler dans les rues étroites de la vielle ville et des vieux quartiers dont certains portent les stigmates de la crise avec beaucoup de maisons délabrées ou à l'abandon.

De retour à la marina nous décidons de conserver la voiture en espérant que le temps s'améliore et projetons de monter à la SOUFRIERE voir les fumeroles et jets de vapeurs soufrées.

Demain donc escalade vers le sommet de la Guadeloupe!

3^ème jours

Nous partons de très bonne heure car les guides nous persuadent d'effectuer l'ascension de bon matin pour éviter la chaleur et le soleil. Nous avons bien fait car il pleut abondamment et un vent à décorner n'importe quel marin souffle et aère nos odeurs corporelles de sueur normalement dues à la transpiration sous ce soleil tropical. Après le premier tronçon Didier s'envole dans une arabesque qui le fracasse à terre.

Le vent souffle de plus belle et se marre en sifflant dans les feuillages. En levant la tête il n'y a que des nuages mais pas de sommet. Encore plus d'une heure à braver la tourmente des nuages et de la pluie. Quid des fumeroles dans cette débauche de vent? Finalement nous renonçons et faisons demi tour.

Reprenant la voiture nous décidons de nous diriger vers le nord de l'ile. Un arrêt chez "Le MAMBO" un "LOLO" qui prépare une cuisine locale dont les fameuses cotes façon "DOUDOU". Le punch est offert à l'arrivée et au départ. Bonjour les dégâts, tout le monde dort et cuve dans la voiture (oui oui le soleil nous tape dessus maintenant)

Comme promenade digestive nous marquons une pose pour visiter le jardin botanique de DESHAIES. Ce magnifique endroit est l'ancienne propriété de COLUCHE qui aujourd'hui est ouverte au public. Il est dommage que la saison ne permette pas beaucoup de fleurs, mais il y a de magnifiques arbres dont l'arbre a COLUCHE sur lequel il aimait s'installer sur une plateforme aménagée d'où, un "ti-punch" en main, il contemplait le coucher de soleil. Pour l'histoire sa maison a été détruite en septembre1989 par le cyclone "HUGO" et vient d'être reconstruite.

La promenade se termine vers 16h et décidons un retour par la route côtière du nord de "basse terre"; Une précision "basse terre est l'ile la plus vallonnée alors que "Grande terre" est la plus plate? Comme pour les saintes ce n'est pas le profil des iles qui définit la terminologie mais plus simplement définit celle qui est au vent ou sous le vent des vents dominants, généralement d'Est. Ainsi pour la Guadeloupe Grande Terre (ou terre d'en haut) est au vent et Basse terre(terre d'en bas) sous le vent parce que située plus à l'est et donc aux vents dominants.

Demain journée repos pour les préparatifs de notre départ pour ANTIGUA jeudi. La météo nous prévoit une grosse mer avec des creux de 2.5/3 mètres et des rafales de 30/35 nœuds dans les canaux séparant les iles. Nous verrons donc cela demain en prévoyant une escale au mouillage de DESHAIES avant de traversée vers ANTIGUA. Car nous avons découvert par le pus grand des hasards que nous ne pouvons passer par La "RIVIERE SALEE". Cela allonge notre route de 50 nautiques!!!

Nous devons en effet descendre vers "trois rivières" en longeant la cote pour faire le tour de "basse terre" par le sud et remonter ensuite vers le nord. La surprise de la fermeture au 1^er janvier de l'ouverture des ponts par la DDE et ce, bien sur, sans prévenir qui que ce soit, nous prend de court.

On retrouve le "bordel" des administrations qui se foutent du monde. Bref encore une bonne publicité pour nous Français auprès des navigateurs étrangers. Tout va bien et merci pour l'attention de la direction départementale de l'équipement. Nous savons que nos impôts sont savamment utilisés pour le bien de nos fonctionnaires!! Mais qui peut croire le contraire.

MARIE GALANTE

Départ pour Marie Galante le 2 au matin cap sur Grand Bourg la capitale . Cette petite ile est surnommée " la galette" a cause de sa forme ronde et peu élevée qui fait penser à une crêpe.

Nous avons le vent de face et une houle tout du long des 16 miles. Il nous manque 10° et nous hésitons à tirer un bord vers la Dominique.
Nous serons au mouillage vers 14h dans le petit port où il n'y a pas beaucoup d’espace aux pontons, gratuits, occupés par des bateaux locaux et les deux pontons d'accueils de ferry .
Nous prenons un peu de temps pour une petite ballade de reconnaissance dans Grand bourg mais tout est fermé en ce dimanche après midi, On trouve à réserver un taxi pour une visite le lendemain et une visite de tourisme de l'ile.

HABITATION "MURAT"

Nous avons retrouvé AMANEI et MASKALI pour un apéro dînatoire pour consommer champagne, saumon et foie gras conservé par Nadine. Soirée très sympa dans ce petit port de faible profondeur mais très calme malgré de fortes rafales des alizés

Comme prévu notre taxi qui nous attend, ROGIN, le chauffeur guide, commence par un tour de ville ; visite de la villa Murat, ancienne distillerie transformée en musée ; visite de CAPESTERRE (cela veux dire fin de terre à l'est)  et du marché au retour des pêcheurs.

Vente des crabes et des lambis, (Ce sont de gros escargots de mer, très longs à nettoyer et à préparer Tout le long de cette côte sud est  il y a une barrière de corail et les fonds sont très beaux vus de la plage. Le petit port de CAPESTERRE n’est accessible que par les pêcheurs du village qui seuls connaissent les passes pour y rentrer sans dommages.

Une découverte sur un panneau indique que Marie Galante est jumelée avec Belle île en mer, est ce la source d'inspiration des paroles de la chanson de Voulzy ou peut être le contraire qui ont inspiré les politique.

Ballade à l’intérieur de l’île avec la visite (obligatoire pour l'approvisionnement en rhum) de la distillerie Bielle. Puis visite du moulin de BEZARD le seul moulin restauré parmi la centaine de moulins (à vent ou à bêtes) qui étaient opérationnels du temps de la production du sucre sur l’ile.
Visite d’une maison musée de préparation de la farine de manioc.
Après le repas dans un petit restaurant local, visite de Gueule Grand Gouffre au nord, un affaissement  vertical de la falaise et une arche ouverte par la mer, ensuite nous longeons la côte ouest vers Saint Louis avec les plages de l’Anse Canot avec très belles plages et baies.
Grosse averse et retour sur le bateau complètement trempés pendant les 5 minutes en annexe.

Nous décidons de  partir vendredi matin pour la courte navigation vers POINTE A PITRE (environ 28 nautiques). Compte tenu des vents soutenus d'est nous serons au travers, voire au portant ce qui nous promet une jolie navigation.

Nous serons donc en GUADELOUPE vendredi 4 janvier.

LES SAINTES

Cet archipel se compose de cinq ou six iles dont deux sont habitées; "TERRE D'EN HAUT (1800 habitants) et "TERRE D'EN BAS"( 1100 habitants). Situé au sud de la Guadeloupe sa population issue de Normands et Bretons est traditionnellement tournée vers la pèche et la construction des célèbres bateaux "SAINTOIS"

Une rade superbe dominée par le fort Napoléon, avec des fortifications toujours en place et dont les canons ne tonnent plus sur les navires anglais donne un charme spécial à cet archipel. L'absence d'eau douce sur les deux iles empêche une culture intensive. C'est aussi la raison qui explique que les saintois n'ont pas connu la traite esclavagiste des noirs sur leur sol.

La traversée du canal entre Dominique et Guadeloupe a été un peu sportif avec un temps breton entre crachin et grains accompagnés de saute d'humeur du vent d'est. Partis avec un petit temps , des la pointe de la Dominique les vent ont fraichi et la mer s'est creusée. Un ris, puis deux, trinquette et vents de 40 nœuds. Pas vraiment un temps antillais comme on imagine à la lecture des prospectus touristiques. La nuit sera elle aussi agitée autour de notre bouée de mouillage. ATANUA roule, tourne et s'agite toute la nuit. Le sommeil sera bref pour cette nuit.

Nous serons plus au calme le lendemain après nous être déplacés. Nous préparons le réveillon et une visite de l'ile plus calmement. D'autres bateaux de la flottille amazonienne nous ont rejoints. C'est ainsi que six équipages se préparent pour la St Sylvestre.

Nous envisageons de faire un petit tour de l'ile. La solution de location d'un scooter ou la réservation d'un taxi peut se faire. Comme nous sommes plusieurs bateaux nous optons pour le taxi collectif. Le chauffeur nous sert de guide et nous mène par une petite route au pied du "Chameau" (une heure d'ascension pour les courageux que nous ne sommes pas) qui est le point culminant de l'ile "terre de haut", puis vers le fort d'ou nous découvrons la baie avec au loin l'ile de Marie Galante, de la Dominique et la Guadeloupe. C'est un panorama de 360°magnifique.

Le chauffeur nous laisse une heure pour la visite du fort et des jardins qui l'entourent.

Puis revient nous prendre pour nous déposer sur la plage de "POMPIERRE" la plus belle de l'ile nous affirme t il. Il faut avouer qu'il ne nous a pas menti.

Chemin faisant nous posons une question pratique: Ou peut on avoir un peu d'essence pour le moteur de nôtre annexe? La réponse est digne du royaume d'UBU. Il ya des voitures sur cette donc au moins une station service! Exact, une seule existe sur l'ile, mais il n'ya pas de route pour aller a cette station qui se trouve dans la baie de marigot sur la cote au vent dans un coin complètement isolé de l'ile a environ 1/2 heure a pieds par un petit chemin. C'est loin même en annexe mais c'est la solution la plus rapide et évite de porter les bidons! Le chauffeur nous explique que pour lui, faire le plein consiste d'ailleurs a faire cette manœuvre et prendre son essence en bidonnant par la mer.

L'explication est simple: Il ya trente ans le maire avait la volonté de créer un pole technique dans cette petite baie. Mais depuis aucune route n'a pu être tracée pour des problèmes administratifs et d'interdiction d'abattre certaines essences d' arbres de l'ile. Depuis cela reste ainsi et aucune tentative de déplacer la station plus près du bourg n'a été possible! Rassurez vous tout le monde s'en accommode fort bien!

Le réveillon organisé dans un bon restaurant au bord de la plage nous a permis la transition de l'an nouveau. Rhum et langouste étaient évidement au rendez vous et le feux d'artifice a proximité.

Départ le 2 janvier vers Marie Galante ou nous ferons escale deux jours avant de rejoindre Pointe a Pitre ou nous envisageons une semaine de visite de l'ile en passant par "Rivière Salée"

UN PEU DE CULTURE

Le fort Napoléon fut bâti au sommet du morne MIRE à l'emplacement du premier fort appelé "fort Louis", qui fut détruit par les Anglais en 1809. le fort servit de pénitencier, en temps de guerre, jusqu'au début du siècle dernier.

C'est dans la baie des Saintes que les Anglais ont défait les Français lors d'une bataille entre les deux flottes composées de 36 navires chacune. Le "Ville de Paris" navire amiral commandé par l'amiral De Grasse y fut capturé ce qui etait une première lors d'une bataille navale. En général les bateaux énnemis etaient coulés.

LA DOMINIQUE

Départ du port du Marin à La Martinique vers La Dominique aux premières  lueurs du jours. Réveil a 5 heures et nous sommes en route a 6 heures et croisons  Ste Anne par le bâbord et la pointe du diamant et son fameux rocher a tribord. Environ 70 nautiques nous attend et nous voulons être a Roseau avant la nuit. Le peu de vent nous inquiète et nous envisageons une halte a St. pierre si cela perdure.

Sainte Anne et le rocher de la pointe du diamant

Heureusement passée  la point du diamant nous touchons une jolie brise de sud est qui nous pousse allègrement à 7 nœuds . Nous passons St Pierre a 11 heures et nos craintes s'évanouissent pour notre arrivée à Roseau, la capitale de La Dominique.

Nous sommes au mouillage vers 17 heures accueillis par Pancho qui avait été informé de notre venue par notre ami Patrick de "Django". accueil chaleureux et serviable qui contraste avec notre expérience un peu malheureuse à notre escale au port du Marin.

Trois bateaux de notre flottille amicale sont au mouillage en attendant "AMANEI" qui doit nous rejoindre au petit matin du lendemain. Notre escadre envisage donc une invasion de l'ile que nous demandons à Poncho d'organiser en louant un mini bus.

A l'heure dites "AMANEI" et le Minibus sont arrivés. Nous partons en exploration immédiate malgré la fatigue de Nadine et son dernier quart de veille.

Cette ile est luxuriante avec une végétation dense et des sources partout. Nous faisons halte sur les bords d'un lac ancienne caldera dite d'eaux froides puis une jolie cascade perdue dans un vallon au à pic vertigineux.

Le chauffeur nous explique les sources chaudes et froides et nous ballade ensuite a pied en foret vers une source chaude ou l'on peut se baigner. Nous longeons un Mille pattes géant qui serpente et longe le chemin. Pour vous dire c'est une canalisation de environ un mètre de diamètre réalisée en bois comme un tonneau de plusieurs centaines de mètre et qui canalise l'eau vers des turbines afin de produire de l'électricité. Près de 80% des besoins de l'ile en énergie électrique proviennent de ces installations.

Nous ne pourrons prendre notre bain car des touristes allemands sont arrivés ce matin sur un gros bateau de croisière et nous ont devancés dans la conquête de l'ile.

CHERCHER L'ERREUR

Nous repartons vers d'autres sites en faisant quelques haltes au bord de la route à la découverte de plantes étonnantes dont l'arbre "CANONBALL". Ses fruits ont la forme de boulets de canon et que l'on jette sur les ennemis, lorsqu'ils atteignent le but ils explosent et produisent une odeur pestilentielle. Dommage que les français n'aient pas utilise ce fruit dans les guerres incessantes contre les anglais pendant plus d'un siècle pour la possession de l'ile stratégique entre Martinique et Guadeloupe

Dernière halte aux sources sulfureuses avec une petite installation thermale bonne pour la peau parait il. Le chauffeur nous promène ensuite dans les rues de la capitale mais comme nous sommes un dimanche, tout est clos. Tant pis pour le marché et les petites échoppes d'artisanat local.

Au matin petit détour vers la douane et la police pour nos formalités d'entrée et de sortie de cette ile attachante et accueillante. A midi nous levons l'ancre pour longer la cote vers un coin de paradis et un mouillage de carte postale.

BATALIE BEACH. Les conseilleurs n'ont pas menti. Ce petit coin avec un restaurant tenu par un couple Belge est vraiment une enclave du paradis sur terre. Un somptueux repas de langouste se prépare, que dis je un massacre voir une extermination. Manque de chance des touristes sont passes la veille et ont dévasté le vivier du restaurant. Pour nous consoler le chef nous prépare une orgie de WACOU qui est ici considéré comme une langouste de rivière. Il s'agit en fait d'énorme intermédiaire ente langouste et écrevisses.

Nous terminons notre repas vers 16h et nous décidons de passer la nuit dans cet endroit pour partir le lendemain directement vers les Saintes.

Nous sommes le 27 décembre. Le mouillage des Saintes sera pour nous le petit coin pour la transition entre 20212 et 2013